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Campagne du Soldat François PRADAUX

124éme Régiment d'Infanterie, 1er Bataillon, 3ème Compagnie



François PRADAUX est appelé à l'activité le 5 septembre 1914. Il arrive au 35ème Régiment d'Infanterie, ce dernier, à cette date, se battait sur l'Ourque.

Le 6 septembre 1914, la rencontre avec l'ennemi se produit vers Bouillancy et Acy-en-Multien. Pendant la march d'approche, le 35ème n'avait pu être retardé dans sa progression par le tir violent de l'artillerie ennemie. Mais en arrivant devant Acy, le Régiment est arrêté par les Allemands fortement organisés.

Leur résistance acharnée empêche nos troupes d'aborder le village dès le premier jour. Malgré ses pertes, le régiment reprend l'attaque le 7 septembre, dans la matinée, le 1er bataillon réussit à prendre pied sur les hauteurs au sud d Acy, mais il est obligé de les évacuer sous les rafales de l'artillerie allemande. Dans l'après-midi, l'offensive reprend sur tout le front, l'ennemi est contenu puis refoulé lorsque la nuit interrompt le combat.

Le 8 septembre 1914 à la première heure, la lutte reprend. La première compagnie en avant-garde pénètre par surprise dans Acy et fait dans l'église un certaip nombre de prisonniers. Sous une nouvelle poussée des masses allemandes, il faut abandonner le village que les occupants organisent pendant la journée du 9.

Le 10 septembre, la division change de zone d'action et marche par Sennevières et Fresnoy sur Rouville, on échange en cours de route quelques coups de feu avec des patrouilles de cavaliers ennemis. Sur le soir, une patrouille du 2ème bataillon, envoyée vers Crépy-en-Valois, rend compte que cette ville a été évacuée par l'ennemi.

La poursuite commence. Malgré quatre jours et quatre nuits de corps à corps, le 35ème marche sur les talon de l'adversaire qui défend énergiquement le terrain. Le 11 septembre on atteint Vivières, le 12, après avoir enlevé la ferme de Pouy et de la Raperie, il faut, pour déborder Courtieux, s'emparer de la crête fortement organisée du Châtelet. On force le même jour le passage de l'Aisne à Vie.

Le 13, le Régiment o'étant emparé de la ferme Chape au Monts, se porte sur St-Christophe et Haute-Braye. Le hameau de Chevillecourt que nous atteignons le 14 septembre marque sur notre route, la limite de l' effort sublime qui sauva la France, immortalisé sous le nom de « Victoire de la Marne ».

Le 20 septembre 1914, au matin, une violente contre-attaque ennemie au cours de laquelle notre 2ème bataillon fut cerné, décimé, capturé après une résistance désespérée, établit notre ligne définitive en avant de Haute-braye.



La guerre des tranchées.



Après avoir successivement pris position dans les différents points des environs, le régiment se fixe en Octobre et Novembre sur le plateau de Berry-St-Christophe, organise des tranchées et fait les attaques des 30 Octobre et 12 Novembre.

Le bruit du canon qui, depuis les premiers jours de janvier 1915 gronde sans arrêt devant Soissons, interrompt la période de repos qui nous avait été accordée dans le courant de Décembre. Le 12 janvier 1915, dans la nuit, est transmis l' ordre de se replier et de défendre les rives de l'Aisne à proximité de la ville. Les positions qu'occupe le 1er bataillon qui prend les avant-postes, sont très violemment bombardées.

Le 18 janvier 1915, l'ennemi n'ayant fait aucune tentative pour traverser la rivière, le régiment est relevé et quitte Soissons. Après un court séjour à l'arrière, le régiment retourne devant Vic-sur-Aisne, et s'installe au secteur de Vingré, Confrecourt qu'il garde jusqu'à fin juillet. Un labeur incessant fait de cette ligne une forteresse de premier ordre dont, pas un instant pendant six mois, les Allemands n'ont eu la curiosité de tâter la solidité. Mais la guerre de mines se développe sournoise et perfide, et, ave elle, l'usage des engins de tranchée.



Le 26 mars 1915 le soldat François PRADAUX passe au 124ème Régiment d'Infanterie.



Du 20 février au 14 mars 1915, ce Régiment prend une part active à tous les engagements meurtriers livrés à Perthes les Hurlus. Il conquiert chaque jour du terrain bien que les pertes soient lourdes.

Les 12, 13 et 14 mars 1915, les unités attaquent la tranchée 46-213 et progressent malgré un feu violent. Le 15 mars le Régiment est relevé et va cantonner à Cheppe.



Secteur du Vallon (26 mars - 14 octobre 1915).



Après un court repos le Régiment prend les tranchées au Vallon. C'est un secteur relativement tranquille comparativement à l'enfer de Perthes les Hurlus. Cette période troublée par quelques coups de main, prend fin le 23 août 1915. Dès cette date ce secteur devient très actif, des parallèles de départ sont creusées à 150 mètres des lignes ennemies.

Le 25 septembre 1915, à 9h15, l'attaque est déclanchée. l'artillerie allemande riposte immédiattement par un tir de barrage formidable. les assaillants avancent toujours. Ils sont à quelques mètres de la tranchée à conquérir. malgré les fils de fer ennemis ils pénètrent dans la tranchée allemande. un corps à corps violent s'engage, nos hommes sont massacrés par les Boches.

la deuxième vague s'élance, elle est également fauchée par les mitrailleuses

Nos tranchées sont empestées de gaz lacrymogène, les hommes sont intoxiqués malgré leur masque. Une pluie d'obus finit d'anéantir les soldats du 124ème R.I.





François PRADAUX est tué lors de ces combats du 25 septembre 1915.

Son corps est transféré, le 8 septembre 1919, au Cimetière Militaire, tombe 128, de la Voie Romaine sur la commune de Prosnes.

Il est de nouveau transféré, le 4 octobre 1923, au Cimetière Militaire du Puits, tombe 3399, à Auberive (Marne).


Un secours immédiat de 150frs a été accordé à Monsieur PRADAUX, son père, le 14 février 1916.